Une université populaire n’est pas qu’un lieu. Elle n’est pas qu’un moment. Elle est plus qu’un événement. Elle est une situation dans laquelle les bonnes volontés se rencontrent au nom, non pas de cette bienveillance qui leur est pourtant chère, mais de leur attachement au commun d’un savoir allégé de sa stature académique ou institutionnelle.
Son ouverture n’est pourtant pas de complaisance, et si la générosité lui tient lieu de boussole, elle ne la conduit pas non plus à galvauder ses ambitions. Car on vient là non pour y consommer un enseignement, ni même uniquement pour apprendre, mais parce qu’on porte en soi, par devers soi dans sa fréquentation, dans ce lien que l’on crée avec elle, ce même attachement. De là qu’on n’y est évidemment pas spectateur, pas tant que cela élève non plus, sans pour autant s’amadouer dans la convenance participative.
L’université populaire consacre une exigence. Celle du respect du cheminement politique dont elle est le produit. Qui fait se joindre en elle, à travers elle, des prédispositions diverses, des volontés nouvellement suscitées, et au final des possibilités inattendues remises sans cesse en jeu. Rehaussant son histoire, nourrissant son parcours, du souci d’émancipation collective dont elle est sert le dessein.
L’université est-elle par essence populaire?
Après une semaine de rencontres multiples et riches, l’idée s’impose aujourd’hui que l’université populaire est devenue une nécessité pour que toute personne (cheminot.e., artistes, personnels de l’université (biatoss)…) puisse librement apprendre, échanger, discuter… De fait, l’université populaire de Paris Descartes deviendra permanente. Nous continuerons à informer les uns et les autres de toutes les activités qu’elle va déployer!

Lors de ces dernières semaines, certain.e.s des étudiant.e.s étrangèr.e.s qui fréquentent l’université Paris Descartes, se sont interrogé.e.s sur l’histoire du concept d’université populaire. Après avoir filmé des moments de l’université populaire de Paris Diderot en lutte, ils ont tenté de réaliser leurs premiers films. Bientôt en ligne :
- Université volatile, de Arthur Ancelin, Charlotte André, Marie Blachon, Leslie Pison : ici
- La chorale de l’université populaire, de Dorcas Bovedila et Thiziri Remini ici
- Trancher dans le vif, de Eléa Mottuel et Gabrielle Zabus : ici
- L’université populaire, de Meng Meng Wang, Amina Atbane, Hamza Chergui: ici
- L’université française, de Paola Guiterrez: ici
Très bientôt sur Viméo.
Les photos noir et blanc utilisées ici son issues des albums magnifiques de Serge d’Ignazio
@universitebuissonniere