Langues buissonnières #6 : Retrouver la langue (africaine) perdue ?

Samed 15 février, à la La Colonie : comment perdre ou retrouver la langue perdue d’un père ou d’une mère africaine, avec Sarah Bouyain et Pascal Somé toutes les informations ici

Un père resté en Afrique que l’on redécouvre, une langue fantasmée jamais parlée, un pays que l’on n’a presque pas connu, la découverte des siens avec le français pour seul moyen d’expression : les situations sont nombreuses dans lesquelles une langue africaine a été éclipsée de la vie d’une personne vivant dans l’entre-deux des lieux.

À partir de la mise en fiction d’une histoire personnelle, le film Notre étrangère de Sarah Bouyain, cette séance des langues buissonnières sera consacrée à la question du rapport subjectifs, social et politique aux langues étrangères et pourtant familières.

En présence de la réalisatrice, Sarah Bouyain ainsi que le linguiste Kogh Pascal Somé. Nos invités discuteront avec les animatrices de la séance, Mariem Guellouz et Cécile Canut.

Résumé du film :

Suite au décès de son père, Amy, une jeune métisse vivant en région parisienne, revient à Bobo au Burkina Faso, pour chercher sa mère dont elle a été séparée à l’âge de 8 ans. Elle ne revoit que sa tante. Amy entourée d’une cour familiale aussi rassurante qu’étouffante, va et vient dans une ville où elle n’a plus de repère. Mariam, une burkinabé de 45 ans, est technicienne de surface et vit à Paris dans l’espoir de retrouver sa fille. Depuis peu, elle a rencontré Esther, cadre dans l’entreprise où elle fait le ménage. Ces deux femmes solitaires apprennent à s’apprécier.

Notre étrangère est un film sur le déracinement. En racontant les cheminements parallèles de deux femmes éloignées de leurs origines (l’une revenant sur les traces de sa mère, l’autre vivant avec le souvenir de son enfant abandonné).

Sarah Bouyain

Sarah Bouyain est cadreuse et réalisatrice de films (Les enfants du Blanc, 2000) ainsi qu’écrivaine (Métisse façon, 2003). Dans son premier long métrage Notre étrangère (2010), elle traite d’un rapport qu’elle a pu expérimenter personnellement à la langue de son père.

Kogh Pascal Somé

Kogh Pascal Somé est originaire du Burkina Faso où il a fait des études de Lettres modernes à l’Université de Ouagadougou. Après une thèse de doctorat sur le fonctionnement des temps du français dans la production romanesque burkinabè, à l’Université de Cergy-Pontoise, il enseigne le français langue étrangère et la linguistique française. Depuis 2018, il est maître de conférences en linguistique française à l’Université de Paris. Ses recherches portent sur la sémantique de la temporalité verbale en français, sur l’analyse linguistique du français en Afrique et sur les politiques linguistiques en Afrique francophone.

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